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Scala & Kolacny Brothers
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Chorale indie rock comprenant les frères Kolacny, Steven et Stijn, et Scala, leur chorale féminine. Steven accompagne au piano, Stijn dirige. Habituellement, les frères se
produisent avec 20 à 30 choristes âgées de 16 à 26 ans. Aujourd’hui le nombre de choristes s'élève à plus de 200 et permet de satisfaire la demande sans cesse croissante.
Scala & Kolacny Brotherschoisit des classiques du rock indie ou des morceaux indie que le groupe revisite pour en faire des hymnes élégiaques - aux effets à couper le souffle
- avec un piano comme seul instrument d'accompagnement. De temps en temps la chorale utilise la boîte à rythmes, le séquenceur et le synthétiseur et se produit avec son
propre orchestre rock.
2011 est l'année de la percée de Scala & Kolacny Brothers avec la conquête des Etats-Unis et du Canada. Une grande tournée à l’occasion de la sortie du premier album de
Scala en Amérique du Nord emmène la chorale à New York, Los Angeles et Chicago, ainsi qu'aux prestigieux festivals SXSW et Coachella. Ce succès est immédiatement suivi
du lancement d'un premier album au Royaume Uni, d’un concert à guichets fermés à la Union Chapel à Londres et d’un concert comme « special guest » au Latitude Festival
sur la scène exclusive et prestigieuse du dimanche midi. En 2011, Scala devient un phénomène international, et tout cela apparemment grâce à un simple petit e-mail.
Lorsque cet e-mail leur arrive en mai 2010, les frères Kolacny croient qu’il s’agit d’une farce. Il provient d’Hollywood et contient quelques questions à propos de leur musique.
Entre autres la reprise d’une chanson bien particulière qui conviendrait parfaitement à la bande lancement d’un prochain film. « Euh ?! » Ce n’est pas vraiment le type d’e-mail
que reçoivent habituellement les deux musiciens de formation classique vivant dans une petite ville provinciale de Belgique.
Mais la demande dans l'e-mail est authentique et le film en question n’est autre que Le Réseau Social (The Social Network). Son régisseur, David Fincher, s’avère être un
grand fan de Scala. Le morceau en question est un arrangement acoustique d’une grande beauté de « Creep », morceau phare de Radiohead – interprété par une chorale
féminine accompagnée uniquement d’un piano. En juillet 2010, deux mois après que les frères aient reçu le fameux e-mail, sort la bande-annonce de lancement du film Le
Réseau Social avec plus de deux minutes de la reprise de « Creep » par Scala. La musique y joue un rôle primordial, renforçant sans cesse un sentiment de malaise à l’image
d’un chœur d’anges déchus. Tout comme le film, la bande-annonce est un succès mondial énorme - plus de 250 millions de gens l’ont vu dans les salles, à la télé ou en ligne. Il
s’ensuit un trafic énorme sur les réseaux sociaux et le site internet des frères atteint des pics sans précédents : leur interprétation de « Creep » est devenue un phénomène de
l’internet.
Une guerre des enchères entre labels se déclenche aux Etats-Unis, mais les frères choisissent Atco, une filiale de Warner, avec laquelle ils étaient déjà en pourparlers avant le
succès phénoménal de « Creep ». Ils sortent un premier album en mars 2011 aux Etats-Unis. Le Royaume Uni suit et en Grande-Bretagne l’album sort le 6 juin 2011 via The
Wall Of Sound.
C’est Steven qui sélectionne et arrange les morceaux pour la chorale. « Il arrive que le ton et le rythme de l'original soient modifiés, mais les textes ne changent jamais »
ajoute-t-il, « toutefois l’atmosphère d’une chanson peut changer complètement. Ecoutez « Creep » interprété par Radiohead et comparez cette version à la nôtre : la même
durée, les mêmes textes, les mêmes notes, le même ton et malgré cela deux versions complètement différentes ! »
« La musique rock et indie nous convient parfaitement vu que ces chansons sont souvent très sombres et très émotionnelles, et les voix féminines ajoutent une touche
mélancolique » dit Stijn. « Parfois elles donnent une nouvelle dimension aux chansons ; notre version de « Nothing Else Matters » pourrait être de la musique classique, elle
n'a plus les sonorités de Metallica. » Les autres influences émanent du sombre électro pop de Goldfrapp et de Depeche Mode, et des minisymphonies menaçantes de Massive
Attack.
« La musique pop, par contre nous convient moins. La plupart du temps on n’y décèle aucune amertume » dit Steven. « C’est trop superficiel » ajoute Stijn. « Nous avons
essayé des reprises de Michael Jackson, mais cela ne marche pas. Et plus nous faisons du Madonna ou du Robbie Williams, plus nous courons à l’échec. »
L’idée de chanter de la musique rock vient de Steven. En 2001, un ami de Londres lui envoie un album de Radiohead avec quelques enregistrements que le groupe avait
effectués pour la station radio XFM, dont une version live de « Creep ». « Leur interprétation avait quelque chose de très touchant et de très émotionnel. » Scala & Kolacny
Brothers se produisait déjà depuis plusieurs années puisque les frères avaient fondé la chorale en 1996. Cette chorale avait remporté nombre de prix en Belgique, dont le titre
de Chœur de l’Année en 1999-2000. « Mais c’était une chorale classique, traditionnelle, qui se produisait pour un public moins jeune » nous dit Steven. « C’était gai, mais on
interprétais sans cesse des chants choraux traditionnels. C'était un peu comme pour les reprises : il existe plus d’un million de versions de la 5e Symphonie de Beethoven. Je
ne pouvais m’y faire et c’est pourquoi je me suis mis à composer mes propres chansons. »
Il faudra convaincre Stijn qui craint que la presse classique qualifiera l’idée d’une chorale indie rock de Steven de tape-à-l’œil. Ces craintes s’avèrent fondées lorsque les frères
ajoutent leurs nouvelles chansons à leur répertoire lors de concours choraux traditionnels. Ils sont même disqualifiés lors d’un concours pour « usage de langage déplacé ».
Mais l’éventuel contrecoup est devancé par l’intérêt croissant pour leur musique de la presse rock et de la radio, ce qui débouche sur un contrat avec le label PIAS en 2002.
Leur tout premier album Scala on the Rocks, est disque d’or quelques semaines à peine après son lancement.
Dans sa nouvelle mouture de chorale indie rock, Scala & Kolacny Brothers se forge une belle réputation en France et en Allemagne, en sortant des albums en français
(Respire en 2004) et en allemand (Grenzenlos en 2005). En 2006, les frères signent avec EMI et fondent Fratelli, leur propre label et maison de production. Ils sortent deux
albums sous le label Fratelli, dont « Paper Plane »(en 2008, seulement en Belgique) comprenant uniquement des compositions originales de Steven. L'album Circle (2010) est
leur premier album aux Etats-Unis et au Royaume Uni. Steven s’offre même un tube dans les clubs avec le morceau dance « I Fail » que Scala avait enregistré avec le DJ
belge Regi.
Les morceaux de Scala & Kolacny Brothers deviennent même un phénomène à peine croyable dans les clubs où les DJ les passent en guise de clôture.
Après de nombreuses pérégrinations internationales, les frères Kolacny se retirent dans les studios d'enregistrement en 2013 pour créer l'une des productions les plus
artistiques et ambitieuses de l'existence de Scala : l'album Black Moon et la tournée du même nom qui se termine fin 2014 et qui les a emmenés pour la première fois à
Singapour et en Corée du Sud. Les chansons, toutes composées par Steven Kolacny, se combinent à des chorégraphies adaptées et à de magnifiques lumières, pour devenir
comme par magie un spectacle audiovisuel époustouflant..
En 2015, exactement 10 ans après la sortie de « Respire » et de « Grenzenlos » deux nouveaux albums sortiront quasi simultanément, l'album « Et si on était des anges » en
français et l'album « Unendlich » en allemand.Scala montre ainsi une fois encore sa considération envers et ses liens étroits avec le public local.
Entre-temps, le spectacle de Scala & Kolacny Brothers est devenu une extraordinaire expérience multimédias allant des vidéos produites sur mesure, des animations, des
spectacles lumière au sampling électronique. Grâce à leur casque micro les choristes peuvent se déplacer librement sur la scène et même parmi les spectateurs. Les
nouvelles technologies du spectacle (équipement audio et vidéo, nouveaux clips, ...) sont l'objet d'investissements constants. « C’est assez unique ! » dit Stijn. « Aujourd'hui
Scala séduit un public bien plus varié qu’auparavant dans sa période classique : maintenant, les fans du chœur classique, jeunes et moins jeunes, les fans du rock et du rock
indie viennent ensemble à nos concerts. » Les lieux où se donnent les concerts vont des églises et petites salles de théâtre aux salles pour concerts rock, pour un millier de
fans ou sur la scène de grands spectacles et festivals.
La chorale voyage aujourd’hui comme un vrai groupe rock en cars couchettes tout équipés. « Imaginez-vous, partir en tournée avec toutes ces jeunes femmes ... » ajoute
Steven en souriant. « C’est plutôt rock’n’roll ! – mais la discipline est de mise sans quoi les premiers malades se manifesteront après quelques jours ». Avoir un pool de
choristes bien fourni est indispensable. Nos années d'expérience ont permis de tirer des leçons, et aujourd’hui le nombre de choristes nécessaire pour un concert est assuré en
toute circonstance. »
Les frères attribuent partiellement leur succès à leur ville, Aarschot (15.000 habitants). Sise au milieu d’une région boisée, Aarschot est une agréable petite ville avec un passé
historique et une vie sociale florissante. « Nous aimons y vivre »,” dit Steven. “Il y fait bon vivre. Je suis convaincu que nous sommes parvenus à construire ce que nous avons
aujourd’hui parce que nous avons commencé petit dans une petite ville. Pouvoir grandir lentement a été capital pour nous. Nous n’avons jamais eu de master plan commercial.
Tout ce que nous faisons vient droit du cœur. »
La chorale est le résultat d’années de dur labeur. Les frères ont étudié tous deux le piano, Steven au Conservatoire royal de Bruxelles, Stijn à l’Institut Lemmens à Louvain.
Steven est sorti en 1992, neuf ans avant que son frère cadet Stijn achève ses études qu’il prolongera par des études de musicologie à la KU Leuven (université flamande de
Louvain), mais sans achever son travail de fin d’études. Steven enseigne la musique en attendant que son frère termine ses études, mais il ne se plaît guère dans ce rôle. Le 2
avril 1996 les deux frères rassemblent 18 choristes pour un projet qui devait durer le temps d’un week-end, « pour s’essayer à quelque chose de créatif ». C’était bien avant
qu’ils ne se produisent en public. Steven n’arrête de donner cours de musique qu’ en 2002 lorsque Scala & Kolacny Brothers devient une chorale indie rock.
Même les éminents professeurs des deux frères n’avaient pas pressenti leur potentiel. « Le seul examen que je n’ai pas réussi à l’Institut Lemmens est celui de la direction de
chœurs » dit Stijn. « L’ironie du sort ! » Le succès de Scala & Kolacny Brothers’ à Hollywood, le pont spectaculaire établi entre le classique et le rock et les frissons que
procure leur chant céleste sont l’expression parfaite d’une approche non conventionnelle et audacieuse.
Aujourd'hui Scala est invité à se produire à l'étranger et en Belgique et continue de revisiter et d'améliorer sa propre formule dont le succès repose sur les sonorités intimes et
spécifiques des voix de Scala.